La Sélection – Kiera Cass

En 2012 sortait en France chez l’éditeur Robert Laffont le premier tome de la trilogie La Sélection de Kiera Cass. Le succès fut au rendez-vous, que ce soit aux États-Unis ou en France. Cette série est maintenant devenue un incontournable de la dystopie Young-Adult. Et je l’ai détestée.

RoyautéComplotsTriangle amoureux

Résumé : Dans une Amérique futuriste divisée en systèmes de castes, America, membre d’une caste inférieure, est sélectionnée pour faire partie de la Sélection, une compétition sans merci entre 35 candidates pour conquérir le cœur du prince Maxon, et devenir la nouvelle reine.

Bon, déjà, je vais spoiler, spoiler, spoiler, sans aucune gène. Donc, si vous ne voulez pas savoir grand chose sur la série, n’allez pas plus loin. Ensuite, je ne vais pas être vraiment sympa. Mais ça ne veut bien entendu pas dire que si vous avez aimé cette trilogie vos goûts sont mauvais ! Je serais heureuse de discuter avec vous si vous voulez me convaincre que j’ai tort. Le goûts et les couleurs, tout ça … Et bien entendu, je n’ai rien contre l’auteure en elle-même. D’ailleurs, elle a écrit une série qui a eu un succès phénoménal, et elle vit de son écriture, qui suis-je pour la juger ? Voilà, et bien commençons les festivités …

Tome 1 : La Sélection

Le premier tome est celui que j’ai préféré. Bon, rien d’extraordinaire, sincèrement. Déjà, je trouve que ce n’est pas vraiment une dystopie. Ce qui est quand même problématique quand il s’agit de la première chose que j’attendais de cette série. L’aspect sociétal est finalement très peu poussé. On ne sait même pas vraiment le rôle de chaque caste précisément. Le fait que l’ancien petit ami de America débarque « comme par hasard » dans sa vie alors qu’elle était en train de tomber amoureuse du Prince Maxon m’a vachement agacée. Mais sinon, c’était un début sympathique, et j’avais quand même envie de découvrir la suite.

Tome 2 : L’Élite

Bon. Là, passons aux choses sérieuses. J’ai pris quelques notes durant ma lecture, je vais donc vous lister, sans forcément d’ordre logique tout ce qui m’a énervée durant ma lecture :

  • En premier, le triangle amoureux qui est INSUPPORTABLE. Soyons sincères, tout le monde sait dès le début que c’est avec le prince qu’America va finir. Je le savais dès la lecture du résumé du tome 1. Donc tous les moments « d’hésitation » de l’héroïne, et il y en a beaucoup, sont inutiles et chiants. Et remplissent bien la bonne moitié de l’intrigue. Mais bien sûr.
  • Dans la continuité du triangle amoureux, America est tout bonnement insupportable. Je n’ai pas d’autre mot pour la décrire. Il suffit qu’un de ses prétendants fasse UNE erreur ou ne soit pas d’accord avec elle cinq minutes, elle change d’avis sur lui et va voir l’autre. Elle est aussi incroyablement égoïste. Le fait qu’elle embrasse deux garçons pratiquement en même temps ? Pas de problème. Qu’elle rompe le contrat qu’elle a signé en participant à la Sélection, au risque de faire tuer son amour d’enfance ? Où est le problème ? Par contre que Maxon embrasse une autre fille, alors que c’est son RÔLE, ha là non ça ne va pas du tout. Et surtout … Elle souffle le chaud et le froid en continu ! « Nan, mais je sais paaaaas, peut-être, mais bon on verra, je t’aime mais bon c’est difficiiiiile ». RAAAAH.
  • « Les filles gloussent ». Cette phrase. Juste, cette phrase. Je l’ai lue je ne sais pas combien de fois dans ma lecture. CE SONT TOUTES DES DINDES OU CA SE PASSE COMMENT ?
  • Reconstitution d’un SMS envoyé à une amie durant ma lecture : « MAIS QU’EST-CE-QUE TU EN AS A FAIRE QUE MAXON PASSE LA SOIRÉE AVEC UNE AUTRE PUISQUE TU AS DÉCIDÉ DE CHOISIR L’AUTRE ? MAIS FAIS UN CHOIX ET TIENS TOI A CE CHOIX AU MOINS UNE JOURNÉE CROTTE DE BIQUE »
  • Les Renégats. On en parle ? On parle quand même d’un groupe de rebelles hyper dangereux qui réussissent à s’infiltrer dans le palais. Mais pas une seule fois, hein. Noooon au moins cinq fois rien que dans le deuxième tome !! Non mais revoyez votre système de sécurité, merde ! Vous imaginez si des groupes terroristes réussissaient à s’infiltrer à l’Élysée régulièrement ?
  • Autre point sur les Renégats : dès qu’il y a un creux dans l’intrigue, hop, petite attaque de Renégats ! Comme c’est pratique …
  • America passe son temps à « s’effondrer en pleurs ». Je m’inquiète quand même de l’état de son système lacrymal à la fin de la série car elle en aura versé, des larmes inutiles.
  • Céleste. Heureusement qu’elle évolue un peu dans le tome 3, parce-que dans le 2 … L’archétype de la grognasse peste et superficielle qui fait des coups bas. Son seul trait de personnalité : elle est méchante avec l’héroïne (ouin ouin vilaine Céleste) et est narcissique au possible. Mais surtout … Bah elle ne sert à rien, à part à faire « s’effondrer en pleurs » notre pauvre petite America. Une fois de plus.

Tome 3 : L’Élue

  • J’ai nommé « Le tome où il ne se passe rien, épisode deux ».
  • A un moment, America se fait recoudre à la va-vite dans le palais après s’être pris une balle (cherchez pas). Et vient cette sublime phrase : « On n’a pas de quoi vous anesthésier ». Pardon ? Mais on est dans le PALAIS ROYAL ou au bar tabac de Champette-sur-Olivettes ? Il n’ont pas d’anesthésiant dans le PALAIS ROYAL ??
  • Maxon est niais. Vraiment très niais. « Je vais t’aimer comme aucun homme n’a jamais aimé un femme, mille fois plus que dans tes rêves les plus fous. » Je sais que c’est le genre de phrase censé faire dire au lecteur « oooooh trop mignon », mais moi j’avais juste envie de vomir des petits arc-en-ciels roses en la lisant.
  • Je n’ai même pas eu le droit à une scène de sexe potable ? Non mais tuez moi, c’était la seule chose qui aurait potentiellement pu me mettre un peu en paix avec cette série.
  • La seule personne qui aurait pu encore vraiment mettre des bâtons dans les roues à America et Maxon, c’était le roi. L’auteure l’a tué en cinq lignes. C’est pratique de se débarrasser des personnages qui nous encombrent en les tuant, au moins on est sûr qu’ils ne nous embêterons plus. C’est peut-être pratique, mais c’est surtout très fainéant comme ressort scénaristique.
  • La fin est juste bâclée en fait.

Résumons tout ça : Héroïne : insupportable. Scénario : maigre. Histoire d’amour : déjà vue et revue. Triangle amoureux : pitié. Fin : fainéante.

Je ne mets jamais de notes à mes lectures habituellement, mais là c’est un 4/20. Pas plus. Et surtout je ne comprends pas comment cette série a pu avoir un tel succès. Expliquez-moi ! En fait je pense que l’histoire aurait suffit en un tome, deux à la limite, mais trois c’était trop et ça entraine des longueurs très ennuyeuses et des scènes inutiles.

Malgré tout, je n’aime pas finir sur une telle touche négative. Donc voilà quand même les quelques points positifs de cette série :

  • L’écriture est fluide. Bon, c’est une manière gentille de dire qu’elle est très simple, mais au moins ça peut se lire vite.
  • America a la force de ses convictions, on ne peut pas lui enlever ça, après elle n’est pas toujours très futée dans leur application, mais c’est déjà un bon début.
  • Vous vous rappelez quand je râlais sur Céleste dans le tome deux ? Et bien dans le tome trois c’est devenu mon personnage préféré, elle a une personnalité agréablement rafraichissante.
  • Maxon est cool, en vrai. Niais, mais cool.

C’est tout pour moi !

Paper

5 commentaires sur « La Sélection – Kiera Cass »

  1. Oula, cette série en a pris un coup 😂 Mais je suis plutôt d’accord avec toi, je pense que je n’avais pas été autant gênée durant ma lecture car j’étais beaucoup plus jeune. Par contre, à mon avis, la suite est loin d’être aussi horrible !

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  2. Personellement, j’ai bien aimé cette série. Elle n’est pas parfaite mais c’est sympa de la lire. En plus j’ai un autre point positive pour la liste. L’idée pour le scénario est nouvelle et plus realiste que l’idée de trouver une princess par hasard dans un cinéma ou dans une fête. Comme on le trouve souvent dans des romans semblables.
    Maintenant la fin: oui on pouurait dire, que c’est siple pour un auteur de tuer des personnages, mais c’était quand même le seul moyen de réaliser un fin vite ( qui marche avec le programme de la sélection) et positive.

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    1. En effet, l’idée de départ était chouette, c’est vrai (c’est d’ailleurs ce qui m’a tentée pour lire cette trilogie). Ce qui m’embête, c’est justement comment cette idée est exploitée. Quand à la fin, c’est justement ça que je lui reproche, c’est à l’auteure de trouver une bonne idée qui soit cohérente et positive ! Mais merci pour ton avis !

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