Le château de Hurle – Diana Wynne Jones (Comparaison avec Le château ambulant de Hayao Miyazaki)

Bonjour ! Je vous parle aujourd’hui du Château de Hurle, publié en anglais en 1986, et qui a récemment été réédité par les éditions Ynnis, avec une traduction de Alex Nikolavitch. Ce roman est surtout connu pour avoir inspiré le film Le château ambulant de Hayao Miyazaki.

Pour la petite histoire, il faut savoir que Le château ambulant de Miyazaki est un de mes films préférés, je le connais pratiquement par cœur, et je n’ai appris que très récemment qu’il était inspiré d’un roman. Le roman était très sympathique à lire, mais je me suis rendu compte d’énormes similitudes … Mais aussi énormes différences entre les deux. Je me suis donc dit qu’il serait intéressant de regarder ces différences entre les deux. Je précise que « différent » ne veut pas dire « moins bien », dans un sens comme dans l’autre. Et inutile de préciser qu’il va y avoir de gros spoilers des deux œuvres.

RomanFilm
SophieCourageuse, malicieuse, déterminée, assez insupportable, elle prend son rôle de grand-mère qui n’en fait qu’à sa tête très (trop ?) au sérieux, refuse de reconnaître ses torts, déteste Hurle pendant une bonne partie du roman. On découvre à la fin qu’elle a des pouvoir magiques, elle peut redonner vie à des objets, c’est comme ça qu’elle réussit à libérer Calcifer.Courageuse, malicieuse, déterminée, elle se rend compte que sa transformation en vieille femme ne l’a pas affectée plus qu’elle ne l’aurait pensé. Amoureuse de Hauru, prête à tout pour lui, elle découvre d’ailleurs qu’elle connaissait déjà Hauru dans le passé de ce dernier.
Hurle/HauruGamin, Don Juan, passe son temps à tomber amoureux, mais quand une fille répond à son amour, il la quitte, très attaché à la mode, dépensier, à un côté « dandy », personnage comique, prend tout au drame ou à l’extrême. Il vient en fait de notre monde.Gamin, attachant, c’est un très grand sorcier mais il fuit les responsabilités, il est terrifié par Madame Sullivan, monstre, il manque de perdre son humanité pour contrer la guerre, refuse de prendre parti dans les combats.
Michael/MarcoJeune adolescent d’une quinzaine d’années, amoureux de Marta (dissimulée sous le nom de Lettie), la sœur de Sophie. Apprenti de Hurle, il cache avec Calcifer de l’argent à l’insu de son maître pour ne pas qu’il le gaspille.Petit garçon d’une dizaine d’années, apprenti de Hauru (mais on ne le voit jamais vraiment pratiquer la magie)
La sorcière des LandesMélange de plusieurs personnagesMaléfique, sorcière très puissante, amoureuse de Hauru, elle le pourchasse sans cesse dans l’espoir de lui voler son cœur. Mais après une intervention de Madame Sulliman, elle apparaitra t’elle qu’elle est vraiment : une vieille femme misérable, qui n’est pas un danger, et va même aller vivre avec Sophie et toute la petite famille.
Madame Tarasque/Madame SullimanPuissante magicienne, ancienne professeure de Hurle, qui était son meilleur élève, elle a à présent pris sa retraite. Hurle l’apprécie énormément et quand elle va mourir, il tiendra à tous prix à aller à son enterrement, malgré le danger. C’est elle qui dira la première à Sophie qu’elle a des pouvoirs magiques. Madame Tarasque a mis au poste de magicien royal Suliman.Puissante magicienne, ancienne professeure de Hurle, qui était son meilleur élève, Madame Sulliman est à présent magicienne royale et conseillère du roi d’un des deux royaumes en guerre. Elle semble avoir une très grande place politique, et d’énormes pouvoirs. C’est une antagoniste. Il s’agit sans doute d’un mélange entre les personnages de Madame Tarasque, du sorcier Suliman, et de la sorcière.
L’épouvantail/NavetDécouvert par Sophie, et ramené à la vie par ses pouvoirs, il semble maléfique, et poursuit le château ambulant, ce qui terrifie Sophie. Finalement, on découvre qu’il est en fait un humain victime d’un maléfice.Découvert par Sophie, Navet est un épouvantail, surnommé ainsi par celle-ci parce-qu’il a une tête de navet. C’est lui qui va l’aider à trouver le château ambulant, et il sera un allié précieux, sauvant d’ailleurs la vie de nos héros à la fin. On découvre finalement que Navet est en fait le prince du royaume voisin qui a été ensorcelé par la sorcière des Landes, et que seul le baiser d’une jeune fille amoureuse pouvait le sauver. Sophie l’embrassa pour le remercier de son aide, et elle était amoureuse de Hauru, ce qui rompit le charme.
L’universNous sommes dans un monde de fantasy où la magie est omniprésente et acceptée de tou.te.s. Selon une croyance locale, l’aînée de trois filles est vouée à une existence creuse et sans intérêt. Il existe des objets comme par exemple les bottes de sept lieues. Notre monde existe aussi réellement.On se trouve dans un royaume en guerre avec son pays voisin. C’est un monde de fantasy, où la magie est omniprésente et acceptée de tou.te.s.
La guerreInexistante.Importance capitale dans l’histoire, elle est la cause de la séparation entre Hauru et Madame Sulliman, mais aussi de nombreux éléments importants de l’intrigue.
La relation entre Hurle/Hauru et SophieAssez secondaire. Mise en avant à la toute fin du roman, n’a pas de véritable importance.Au centre de l’intrigue, c’est ce qui fait avancer l’histoire et évoluer les personnages.
La famille de SophieDeux sœurs, Marta et Lettie et une belle-mère, les trois ayant toutes un rôle majeur dans l’histoire, une personnalité développée etc. Marta devait devenir apprentie sorcière, et Lettie travailler dans une boulangerie, mais elles ont toutes les deux échangé leur place. Le rêve de Marta est de se marier et d’avoir une famille nombreuse, quand Lettie, qui est très douée en magie, est promise à un avenir brillant dans la sorcellerie.On voit la mère de Sophie, ainsi que sa sœur Lettie qui travaille à la boulangerie, mais elles ont finalement une importance relativement moindre.

Certains passages mériteraient d’être un peu plus finement observés, notamment les différentes sorcières. Je n’ai pas parlé de Calcifer, car il est sensiblement le même.

J’espère que cette analyse un peu différente vous a plu, dites moi si vous aimeriez que je refasse quelque chose dans ce genre à l’occasion !

N’insultez pas les femmes louches si vous ne voulez pas être transformé en crapaud,

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