Le chant d’Achille – Madeline Miller

ALERTE COUP DE CŒUR. Plus que ça même. Aujourd’hui, après plus d’un mois d’absentéisme sur ce blog, je vous parle du Chant d’Achille de Madeline Miller, c’est traduit de l’anglais par Christine Auche.

Mythologie grecque • Tragédie • Romance

Résumé : « Ce ne sont encore que des enfants : Patrocle est aussi chétif et maladroit qu’Achille est solaire, puissant, promis par sa déesse de mère à la gloire des immortels. En grandissant côte à côte, l’amitié surgit entre ces deux êtres si dissemblables. Indéfectible. Quand, à l’appel du roi Agamemnon, les deux jeunes princes se joignent au siège de Troie, la sagesse de l’un et la colère de l’autre pourraient bien faire dévier le cours de la guerre… Au risque de faire mentir l’Olympe et ses oracles. » (Résumé de l’éditeur)

Ce roman. Ce. ROMAN.

Parlons d’abord des deux personnages principaux, Achille et Patrocle, et de leur relation. On a Patrocle, qui est discret, mais surtout qui est profondément bon, c’est un narrateur très attachant, j’ai aimé le fait qu’on ressente tout son amour pour Achille via ses mots. Et puis on a Achille, le demi-dieu, il est solaire, il est tellement au-dessus des autres qu’il ne leur porte aucun intérêt. Je ne pense même pas que ce soit de l’arrogance, c’est tout simplement qu’il ne vit pas au même niveau que les autres, c’est un DEMI-DIEU. On sent que sa plus grande peur est d’être oublié. Il préfère partir dans une guerre dont il sait qu’il ne reviendra pas que mourir heureux mais oublié de tous. La seule personne qui le maintient parmi les mortels, la seule personne à qui il s’intéresse, c’est Patrocle. Ainsi, nous avons d’un côté Patrocle qui est très empathique et qui se soucie du sort de ses semblables, mais qui est capable d’être égoïste quand il s’agit d’Achille, et Achille qui ne se soucie pas des autres mortels, mais qui donne à Patrocle tout son amour, toute sa part de mortel j’ai presque envie de dire. Une autre chose que j’ai aimée dans leur relation, c’est qu’on aurait pu facilement avoir une part de doute du côté de Patrocle : « Achille m’aime-t-il vraiment ? Il est tellement extraordinaire comparé à moi … ». Vous voyez le genre. Mais à partir du moment où il est très clair pour les deux qu’ils s’aiment, il n’y a pas un instant de doute, pas un instant de regret. Ils s’aiment jusqu’à la mort. Et c’est une évidence. Achille et Patrocle sont nés pour s’aimer.

Bien sûr je ne peux pas ne pas parler de la fin. Le pire n’est même pas la tragédie qui se déroule devant nos yeux, car c’était prévisible. Je connais l’Iliade. Je connais le mythe d’Achille et Patrocle. Je savais. Et pourtant, on ne peut pas s’empêcher de vouloir y croire. Vers le milieu du roman, on commence à voir toutes les pièces de la tragédie se mettre en place. On sent, on sait que tout ça ne peut que mal finir. Et on assiste impuissant au déroulement de cette histoire qui ne peut finir que par la mort des deux amants.

La colère d’Achille. Cette partie m’a donné des frissons. C’était tellement violent, tellement puissant.

Madeline Miller a un talent de narration incroyable. L’histoire est fluide, chaque scène a sa place, chaque scène à sa place. Je veux aussi applaudir la traduction de Christine Aque j’ai trouvé vraiment très bonne.

En résumé, un énorme coup de cœur que je recommande à tout le monde. J’ai déjà converti une bonne partie de mes ami.es, et j’espère vous avoir convaincu avec cet article ! Je vous laisse avec cette citation :

Je le reconnaîtrais rien qu’au toucher, ou à son odeur, je le reconnaîtrais si j’étais aveugle, aux seuls bruits de sa respiration et de ses pas martelant le sol. Je le reconnaîtrais dans la mort, à la fin du monde.

Je le reconnaîtrais rien qu’au toucher, ou à son odeur, je le reconnaîtrais si j’étais aveugle, aux seuls bruits de sa respiration et de ses pas martelant le sol. Je le reconnaîtrais dans la mort, à la fin du monde.

Trouvez moi un héros qui ai été heureux,

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